Le Conseil National du Commerce, pour réinventer la ville

Dès le 1er décembre, le commerce disposera de son Conseil National : c'est l'annonce faite par Olivia Grégoire dans les lignes du Journal du Dimanche (JDD). Cette nouvelle structure vise à replacer ces activités au centre de leurs territoires, avec une logique d'éco-responsabilité et d'intégration dans les lieux de vie.
L’ex-secrétaire d’Etat à la simplification Thierry Mandon sera à la manoeuvre pour rencontrer l'ensemble des parties prenantes et aboutir à des propositions concrètes ainsi qu'à une feuille de route dès le mois de juin 2023.

Avec une enveloppe de 23 millions d'euros pour 2023, le Conseil National du Commerce devra parvenir à transformer, en partenariat avec les collectivités locales, les zones commerciales installées en périphérie des villes, qui concentrent aujourd'hui de nombreuses problématiques et représentent, selon la ministre, "les symboles des promesses manquées de la société de consommation". Artificialisation des terres, intégration de logements, de services et de bureaux... autant de sujets qui seront rapidement placés sur la table.
Une part significative de la boulangerie-pâtisserie artisanale est concernée par la mise en place de cet outil, s'étant positionnée au sein de ce type d'emplacement. C'est notamment le cas pour de nombreux réseaux de boulangerie, dont le modèle repose sur le dynamisme de ces zones d'attraction, où les consommateurs se rendent à l'aide de leur véhicule individuel. Une meilleure intégration dans les bassins de vie renforcerait d'autant ces entreprises, de par l'ancrage profond d'une boulangerie artisanale dans le quotidien des consommateurs.

Les centres-villes ne sont pas oubliés par Olivia Grégoire, qui a également annoncé qu'un nouveau volet du programme "Action cœur de ville" était en préparation par les ministères de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Le budget de 5 milliards d'euros dédié à cette action a d'ores et déjà profité au commerce, à hauteur de 20% de la somme. Un effort indispensable pour redynamiser ces espaces, dans lesquels la boulangerie traditionnelle assure souvent un rôle de locomotive, toujours plus difficile à porter pour des entreprises fragiles.