MOBILISATION
Petits Moulins de France : Mobilisation à La Rochelle
C'est au cœur de l’Ensmic, l’outil aca- démique de référence, qu’ont eu lieu les rencontres intermeuniers. « Nous sommes dans une dynamique de filière », explique Patricia Darjo, directrice de l’Ensmic.
« Nous avons tous besoin les uns des autres pour que perdure cette filière. À ce titre, les moulins sont liés à un outil de formation qui est aussi un outil collectif qu’il faut défendre et valoriser pour que le savoir- faire meunier à la française garde sa place qui est la sienne dans le monde », précise-t-elle.
Création de valeur produit
Par une approche qualité, par une intervention sur les process de fabrication, par des optimisations raisonnables budgétairement, mais en définissant des priorités, il est possible de donner de la valeur aux produits finis et, par extension, aux entreprises. C’est en substance ce que Fabrice Brébion (Aetic), Pierre-Tristan Fleury (Lempa) et François Brionnet (Ensmic) ont confirmé. Le dispositif d’optimisation est global, car il ne s’agit pas de raisonner unique- ment sur le plan de la rentabilité.
Qualité, productivité et goût
Des faits qu’entérine Philippe Hermenier, MOF et formateur à l’INBP. Transformateur ultime, le boulanger donne la valeur finale à la production. Associé au travail de Pierre-Tristan Fleury, de Fabrice Brébion et François Brionnet, et à celui des meuniers, l’artisan va sublimer le tra- vail d’une filière avec comme seul juge : le goût. La consommation de pain par jour est passée en un siècle de 900 à 120 g par personne. Gagner en qualité, en productivité et en goût est sans doute le plus sûr moyen d’inverser cette courbe.
AOP Charentes-Poitou
De nombreux points communs existent entre le syndicat AOP Charentes-Poitou et Petits Moulins de France. Joseph Giraud, directeur de l’AOP beurre Charentes-Poitou a conforté les meu- niers dans la pertinence de leur modèle. Du ter- roir, de l’indépendance, des tailles d’entreprises hétérogènes, mais une seule et même bannière, une idée qui crée bien plus de liens que de divi- sions. Son intervention a touché la profession :
« Nous ne voyons plus à force d’habitude que c’est une vraie richesse. »
Entre groupement et meunerie
Pour Arnaud Mouchard et Guillaume Céard en charge du commerce de leur moulin, Petits Moulins France intervient comme un curseur à régler dans la communication de leur entreprise. Faire parler Petits Moulins de France plus ou moins fort selon le boulanger et son niveau de réceptivité, telle est la doctrine de ces deux présidents de régions pour qui l’entreprise ne doit pas disparaître derrière le groupement. L’un doit en fait cautionner l’autre de façon à faciliter le commerce à travers des outils d’aide à la vente comme les opérations commerciales, le catalogue d’actions, les opérations d’image et de valorisation. Dans ce contexte, le marketing et la communication prennent une part importante. Mais il ne s’agit pas de tout leur demander, car ils ne peuvent offrir que ce qu’ils ont. Comme la capacité à traduire l’âme du groupement, l’illustrer par des opérations, et faciliter le travail commercial auprès de la clientèle d’artisans boulangers.
Partenariat avec l’INBP
Créer de la valeur immatérielle n’est cependant pas l’apanage du marketing et de la communication. La formation est sans aucun doute un moyen de faire monter en compétences les individus et la qualité de leur service. Dans ce contexte, le matériel rejoint l’immatériel faisant ainsi la démonstration que les choses s’imbriquent dans le groupement et que rien ne s’oppose. C’est ce vers quoi tendent les meuniers PMF à travers un partenariat fort avec l’INBP.