ECO-RESPONSABILITE
Label Anti-gaspillage Alimentaire : une nouvelle étape pour les professionnels
A l'occasion du Salon International de l'Agriculture, Bérangère Couillard secrétaire d'État chargée de l'Écologie, a lancé le le label national “anti-gaspillage alimentaire”. Derrière cette nouvelle étiquette, prévue dans l'article 33 de la loi n°2020-105 du 20 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à une économie circulaire (dite loi AGEC) se cache la volonté de mettre en lumière les acteurs participant activement aux objectifs nationaux de réduction du gaspillage.
Cette nouvelle étape est cruciale compte tenu de la proximité de l'échéance : en effet, c'est en 2025 que les professionnels de la distribution alimentaire et de la restauration collective devront être parvenus à réduire de moitié la quantité de leurs déchets, tandis que le cap a été fixé à 2030 pour les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale. Il s'agit de transformer les pratiques en profondeur et d'adopter une doctrine responsable.
Trois niveaux de progression identifiés par des étoiles
Les boulangers-pâtissiers comptent parmi les premiers acteurs concernés par le label, aux côtés des distributeurs, grossistes et autres métiers de bouche. Ils pourront déposer leur candidature auprès d'un organisme certificateur agréé par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui l'attribuera en suivant un référentiel approuvé par arrêté.
Véritable marque de l'Etat, ce nouveau label présente un logo différent en fonction du niveau atteint par le professionnel dans la démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire : de une (pour "engagement") à trois étoiles (pour "exemplaire"), chaque entreprise pourra ainsi mesurer le niveau atteint et les progrès restant à réaliser.
Grâce à un tel outil, les consommateurs pourront réaliser un choix éclairé dans l'offre qui leur est proposée, en fonction du niveau d'engagement souhaité : bien plus qu'un effort de communication, il s'agit à présent de mettre en oeuvre de nouvelles pratiques métiers ainsi que des efforts de formation au sein des équipes. L'organisme certificateur auditera un grand nombre de points de l'activité de l'entreprise, passant par la politique commerciale, les approvisionnements et achats de denrées alimentaires ou encore la commercialisation et la gestion des invendus.
Au delà de la pédagogie, la mise en place d'un tel dispositif participera à une accélération de la transformation déjà en cours au sein de la filière blé-farine-pain. Avec comme objectif de pleinement valoriser les ressources naturelles et le travail réalisé par le monde agricole, sans en perdre une miette.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la page https://www.ecologie.gouv.fr/label-national-anti-gaspillage-alimentaire